Depeche Mode by Christophe

Music for the masses



  

A partir de cet album, Alan Wilder devient producteur exécutif et arrangeur. Avec lui, les séquences robotiques et les " samples" disparaissent, laissant la place à un habillage plus symphonique et donnant un second souffle au groupe.

Ce disque illustre bien la nouvelle orientation de Depeche Mode jusque dans le titre de l'album, volontairement ironique ( car le groupe n'avaient pas encore un grand public). Ce dernier est une idée de Martin qui se rappelait avoir vu un vinyl chez un disquaire, intitulé " Music for the Millions". Un nouvel instrument apparaît dans la composition de leur musique et, est utilisé pendant les concerts : la guitare. En collaborant avec un nouveau producteur, Dave Bascombe ( qui a fait ses preuves avec Tears For Fears et Peter Gabriel), DM montre son coté plus pop. Une partie de l'album est enregistré à Paris, au studio Guillaume Tell, ancien cinéma, qui permetta de briser la routine (jusque là les albums étaient enregistrés aux studios Hansa) et de retrouver une certaine cohésion dans le groupe. Installé dans un appartement Place Charles Dublin, le groupe multiplie les sorties à Pigalle et s'affiche au bar de la Locomotive.

Le premier single " Strangelove" ( sortie le 13 Avril 1987), est alors le titre le plus dur à enregistrer. Les membres du groupe sont très souvent en désaccord au niveau de la ligne de basses ou des percussions. Finalement, ces dernières sont supprimées. Avant même de l'avoir enregistré, ils savaient que ce titre serait leur premier single, et qu'il fallait qu'ils se surpassent. Alan disait " ... à mon goût, ce single n'est pas excellent... ", et pourtant, il permet au groupe de se faire connaître et apprécier des américains. Le single se classa 16ème dans les charts anglais.

"Never Let me down again", le second single, arrive dans les bacs le 24 Août 1987. On remarque dans l'introduction, un riff de guitare, qui, pour l'anecdote, est un pur accident. Il annonce l'imminence de la charge de nappes de synthétiseurs, de cascades de percussions, en bref, d'une montée en puissance.... Alan et Dave Bascombe samplent à tout va: cors, batterie, sections de cordes... avec pour résultat final, une sorte de pop symphonique. Pour le groupe, c'est un titre majeur de sa carrière. De plus, il s'avère être très efficace en concert : pour leur dernière apparition en Amérique, Dave entraîne la foule dans un mouvement de bras, qui reste encore aujourd'hui, un moment incontournable de tous leurs concerts. La vue de 80 000 personnes balançant leurs bras, tel un champ de blé se pliant sous le vent, a stupéfait le groupe. Le titre se classe 22ème dans les charts anglais.

Un mois plus tard, l'album sort dans le commerce. Il devient disque d'or en Angleterre et en Allemagne, et accroche le Top 40 en Amérique. Afin de faire la promotion de l'album durant leur tournée, le single " Behind the Wheel" sort le 28 Décembre 1987, avec un remix en face B assez rock n roll et le titre " Route 66". Le succès est au rendez vous ; totalement imprévu. Pour leur passage en Amérique, la première partie du concert de DM a été assurée par le groupe OMD. Il est ironique de noter qu' OMD fut une des références musicales de Martin Gore, dès 1980.

Après une demande express d'une maison de disques française, Depeche Mode sort " Little 15" le 16 Mai 1988, un morceau très difficile, car ils ne savaient pas comment l'exploiter, jusqu'au moment où Alan vit le film " Zoo" de Peter Greenaway avec une musique de fond de Michael Nyman. Grâce à sa formation musicale, Alan s'est remis au travail en ajoutant une séquence hypnotique au début du morceau et en finissant avec une mélodie au piano. Aucun remix n'étant possible à réaliser en si peu de temps pour compléter le single, Alan a fait une reprise du 1er mouvement de la sonate de Beethoven " Au clair de la lune" et  de "St Jarna", réalisés au piano.

Pour la pochette, DM s'est doté d'un visuel imparable. Le designer Martin Atkins a misé sur le symbolisme avec des hauts parleurs oranges vifs plantés en rase campagne, à Peak District, près du Ladybower Reservoir, avec comme arrière plan une centrale électrique.

Les clips sont réalisés par Anton Corbijn, alors qu'au départ il ne voulait pas travaille avec " .. des ados.. " et n'appréciait pas forcément leur musique. Grâce à sa série de clips qui, enchaînés  donnaient un court-métrage, Depeche Mode a changé visuellement parlant en montrant plus d'émotion avec une petite touche sexy.


---------- les tiTres ----------

       

 




 



09/11/2009
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