Depeche Mode by Christophe

Some great reward

L'histoire de l'album : 


  

Depeche Mode décide d'enregistrer  "Some Great Reward" ( "Perversions " était le premier titre de l'album avant que le groupe n'ait pensé que ce n'était pas le genre d'album que les mères de famille aimeraient acheter  à leurs filles !) à Berlin Est, une ville vivante aux antipodes de Londres. L'ambition de créer un album avec un son nouveau et des titres puissants est présente dès le début. Malgré la diversité des climats, (du piano langoureux de "Somebody" aux séquences robotiques de "Something To do" en passant par les samples métalliques de "Blasphemous Rumours"), les talents de compositeur de Martin Gore et du duo Gareth Jones / Daniel Miller à la production éclatent pleinement. Cet album sera classé en 5ème position des charts anglais assez rapidement. Alan Wilder a beaucoup participé à la construction de l'album, travaillant beaucoup en studio ; il joue un rôle d'orchestrateur et de manipulateur de sons.

Le groupe s'amuse à sampler des bruits divers d'objets métalliques ou communs. Par exemple, un caillou qui roule le long de l'encadrement d'une porte. Ce son a été séquencé à divers endroits du titre  "Blasphemous rumours".

A côté des thèmes politiques chers au groupe (il s'agit du dernier album "social "de Depeche Mode), Martin développe ses deux thèmes favoris, l'amour et la religion, comme sur "Somebody" ou "It Doesn't Matter", deux des chansons les plus romantiques de D.M.. Elles inaugurent une série ininterrompue de slows chantés par Martin sur chacun des prochains albums.

"If you want" est une des chansons écrites par Alan Wilder qui se glisse dans l' album (après "Two minutes warning", "The landscape is changing" pour "Construction time again" et diverses faces B de singles). Elle surprend par son introduction climatique proche de celle de "Pipeline" puis par sa mélodie psalmodiante, chantée par Dave Gahan sur un rythme disco endiablé.

"People are people" est l'un des plus gros tube de D.M. ( 4ème position en Angleterre, et 1er dans les charts allemands). Le rythme est entraînant et le refrain est facile à chanter et à comprendre. Le texte parle de racisme, de sexisme et de tolérance ; des sujets "à la mode" au milieu des années 80. Dès sa sortie en radio, il a immédiatement été ajouté à la liste de tous les programmateurs radio.

"Lie to me" est une chanson simple et directe, appréciée du groupe. Elle a longtemps été programmée durant les concerts.

"Somebody" est le premier morceau acoustique de D.M.. Martin Gore a choisit de le chanter en faisant un striptease intégral ( qui restera longtemps dans les mémoires) lors de l'enregistrement live en studio avec Alan Wilder au piano. 

"Master and servant ", un single au parfum de scandale : symphonie pour presses hydrauliques, percussions et claviers << Kalachnikov >>.Le morceau se range dans la lignée de "People are people" avec un zeste supplémentaire de folie. Jugé indécent, le titre frôle la censure et ne doit son salut qu'à un heureux concours de circonstances. "Il y avait un type à la B.B.C. qui trouvait les paroles obscènes mais quand la décision a été prise, il venait de partir en vacances." Lors des soirées à Berlin, D.M. sortait dans des boîtes sado-maso, d'où, certainement , l'idée des bruits de fouets et de cris dans ce morceau.

"Blasphemous rumours" parle de Dieu qui nous laisse tomber ; elle semble attaquer l'Eglise. Cette chanson fut très difficile à vendre, elle a eu du mal à passer à la radio, du fait de son titre et de ce qu'elle véhiculait. Malgré son contenu choc, le single atteint tout de même la 16ème position des charts Anglais. En 1985, Depeche Mode est devenu un phénomène aux Etats Unis grâce à "Blasphemous rumours". Suite à une forte demande d'auditeurs, les 40 plus grosses radio qui avaient ignoré leur dernier album, ont dû passer le nouveau. 

Après la faucille de " A Broken Frame " et la masse de " Construction Time Again ", la pochette de ce nouvel opus opte pour la continuité : deux jeunes mariés, main dans la main, sur fond d'usine. Surréaliste au premier abord, l'image n'en est pas moins explicite, derrière ces mélodies goudronnées, ces échos dignes d'une aciérie, la vie perce enfin.

Le 17 Décembre, le groupe débarque à Paris pour leur avant dernière date. Six Mille places vendues en cinq jours : initialement prévu à l'Eldorado, le concert se voit dans un premier temps reprogrammé au Zénith, puis transféré d'urgence au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Pour le groupe, comme pour les médias, la surprise est de taille.


---------- les tiTres ----------

       

 




 



02/06/2007
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